Bref historique et chiffres
Concurrence intra-sectorielle
Produits de substitution
Pouvoir de négociation des fournisseurs
Menace des nouveaux entrants
Pouvoir de négociation des clients


Bref historique et chiffres

En 1886, le pharmacien John Pemberton lance une boisson alcoolisée à base de feuille de coca, célèbre « remontant » sud-américain. Après l'interdiction de l'alcool à Atlanta, le breuvage est bien obligé de prendre la forme d'un soda, et plus tard encore, c'est la caféine qui doit remplacer la présence de coca. En France, à la faveur de la Première Guerre mondiale, le « Coke » apparaîtra aussi très tôt, dès 1919.

Aujourd'hui, la Coca-Cola Company (qui détient donc aussi d'autres boissons comme le Nestea, le Minute Maid, Fanta, Sprite, Burn...) représente 123 000 salariés et 37 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel à travers le monde, soit près de 1200 euros par seconde, en faisant un des produits les plus consommés de l'histoire de la consommation moderne. Pour l'anecdote, le pays le plus friand de la boisson est l'État du Mexique.

Penchons-nous maintenant sur les forces de Porter qui régissent l'activité de Coca-Cola et son marché.


Concurrence intra-sectorielle

Le marché du soda est ultra concurrentiel. Coca-Cola est un mastodonte, mais il n'est pas le seul, évidemment face au géant Pepsico qui détient lui aussi de nombreuses marques à forte notoriété et plébiscitées par les consommateurs (Pepsi, 7up, Tropicana...). En France, Orangina Schweppes est de son côté un concurrent sérieux, quand de nombreux acteurs plus indépendants tels que les sodas alternatifs (Dr Pepper, Breizh-Cola...) ou marques de distributeurs atomisent le marché des soft drinks.


Produits de substitution

Si la soif est éternelle, de très nombreux types de produits proposent une alternative au Coca-Cola et aux boissons du catalogue du groupe. Les jus de fruits, les sirops, limonades peuvent tout à fait remplacer les vertus énergisantes ou plus diverses des produits.


Pouvoir de négociation des fournisseurs

Le groupe Coca-Cola Company produit ses boissons lui-même. Ses besoins de fourniture sont uniquement liés à l'eau (à partir du moment où l'entreprise paye la facture, l'eau ne manque pas) et aux ingrédients utilisés dans la fabrication qui sont de synthèse. Le pouvoir de négociation des fournisseurs est donc quasi-nul.


Menace des nouveaux entrants

Comme vu dans la rubrique « Concurrence », le marché des boissons rafraîchissantes est très atomisé. Toutefois, le poids historique, financier et la place de la compagnie Coca-Cola dans l'esprit et le coeur des consommateurs (taux de notoriété Coca-Cola : 98%) rendent la menace des nouveaux entrants très peu signifiante. Tout juste une appréhension peut exister vis-à-vis des changements de mode de consommation comme le désir de boissons issues d'une production biologique par exemple, qui pourrait être le fer de lance d'un concurrent neuf.


Pouvoir de négociation des clients

Coca-Cola est cimenté aux habitudes de ses consommateurs. Mais la qualité de ses boissons, aux techniques de production controversées (utilisation de l'eau potable) et la teneur potentiellement néfaste pour la santé (les études scientifiques menées contre Coca que la firme contre avec des expériences jugées comme factices, ex : travail avec le CRÉDOC) donnent au client plusieurs raisons d'opter pour d'autres boissons que celles du groupe. À coup sûr, la dimension sanitaire et écologique est le point noir du groupe sur lequel les réflexions de développement doivent se baser pour limiter le pouvoir de négociation des clients.


Sources : Coca-Cola Company, Planetoscope, Pepsico, Expert marketing, Obésité en réseau


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