Maghreb, gérontechnologie, vieillissement de la population, démographie, Covid-19, management hospitalier, santé, innovation technologique, Algérie, Maroc, Tunisie
Les pays du Maghreb ont connu sur les soixante dernières années des évolutions considérables concernant leur démographie, leur organisation et en conséquence leur domaine de la santé. A l'instar des pays occidentaux, les pays du Maghreb doivent également faire face à une transition démographique initiée depuis les années 60 qui s'expliquent par deux phénomènes majeurs : la baisse de la mortalité infantile cumulée à l'augmentation de l'espérance de vie des populations. À ces phénomènes majeurs, se sont rajoutées de nouvelles évolutions en lien à l'inflexion de la morbidité des populations grâce à des avancées médicales ayant permis de réduire les maladies transmissibles et d'améliorer la prise en charge des pathologies non transmissibles des populations. À la différence des pays occidentaux, les pays du Maghreb rencontrent alors la conjonction de l'ensemble de ces évolutions mettant alors en exergue un besoin crucial de faire face au vieillissement de la population et de répondre de manière favorable aux nouveaux enjeux de santé notamment concernant la gérontechnologie.
[...] A la différence des pays occidentaux, les pays du Maghreb rencontrent alors la conjonction de l'ensemble de ces évolutions mettant alors en exergue un besoin crucial de faire face au vieillissement de la population et de répondre de manière favorable aux nouveaux enjeux de santé notamment concernant la gérontechnologie. En effet comme nous l'avons vu précédemment au sein des différents du pays du Maghreb et notamment concernant la Tunisie, le Maroc et l'Algérie, ces pays connaissent depuis de nombreuses années des systèmes de santé défaillants avec un manque criant de soignants mais également d'équipements médicaux adaptés et des avancées technologiques dans le domaine de la santé et de la recherche. [...]
[...] « Des systèmes de santé dotés de quelques points forts mais aussi d'un grand nombre de fragilités se sont ainsi construits au fil des années. Ces fragilités ont pris depuis la fin des années quatre-vingt une acuité plus grande. Dans un monde ouvert à la circulation des personnes, médecins ou malades, des biens médicaux et pharmaceutiques, des idées et des modèles de gestion, les pays du Maghreb central ont essayé de conduire leurs systèmes de santé en répondant aux besoins de la population vieillissante mais avec cependant un retard considérable »6. [...]
[...] Cette évolution est commune à l'ensemble des trois pays »8. Ainsi dans ce contexte, les pays du Maghreb connaissent alors un retard marquant dans une prise en charge adaptée des seniors et ce en raison d'un système de santé dégradé, d'un manque de médecins spécialisés comme les gériatres notamment et un manque de moyens matériels et technologiques permettant de proposer une offre adaptée. « En ce qui concerne la prise en charge dans ces centres, on peut dire que ces institutions en Algérie sont inégalement pourvues, elles sont souvent démunies de personnel spécialisé comme toutes les structures de l'Action Sociale qui fonctionnent, en grande partie, avec des personnels vacataires, filet social, emploi de jeunes, etc. [...]
[...] Même des mesures d'urgence ont pu être prises dans les différents pays afin d'endiguer la crise du COVID, la nécessité de réformes d'envergure s'est largement imposée auprès des différentes autorités des pays du Maghreb. Management après la Covid19 au Maghreb Malgré une prise de conscience significative des autorités et des instances managériales des systèmes de santé du Maghreb face aux difficultés rencontrées pendant la période COVID, les mesures sont encore progressives dans les différents pays du Maghreb comme la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. [...]
[...] Ainsi en moyenne, il est alors estimé entre 900 et 1000 médecins quittent chaque année avant 2019 le sol maghrébin pour aller exercer en France. Ainsi ce phénomène est alors décrié par les instances médicales comme le Conseil national de l'ordre des médecins tunisiens (Cnom) qui précise : « Nous avons un vrai déficit d'anesthésistes réanimateurs. D'après les calculs de son organisation médecins ont quitté la Tunisie en 2019, et ils étaient déjà autant l'année précédente. Ce phénomène est monté en puissance depuis plusieurs années, les jeunes généralistes diplômés deviennent chômeurs, alors ils partent, de même que ceux qui veulent se spécialiser, vont en France, ou depuis peu en Allemagne. »2 Face à ce constat très alarmant, notons en plus des grosses inégalités entre les pays du Maghreb avec la Tunisie qui ressort avec un nombre de médecins, soit médecins pour 11 millions d'habitants, correspondant alors 1,4 médecin pour habitants, et ce en raison de nombreuses structures hospitalières privées au sein du pays qui ont fait le choix de valoriser les médecins employés. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture