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Diagnostic financier d'une entreprise : guide pratique

Le diagnostic financier d'une entreprise se présente comme un bilan de santé effectué périodiquement à l'hôpital. Cependant, même s'il demeure facultatif, il s'agit d'une excellente solution pour cerner la situation financière de son entreprise. Toutefois, la réalisation d'un bon diagnostic financier pour sa structure nécessite l'analyse de quelques éléments principaux. Désirez-vous en savoir plus sur les facteurs clés d'un diagnostic financier ? Ce guide vous donne plus de détails.

L'analyse financière - méthode

Credit Photo : Pixabay

Analyse de l'équilibre financier de l'entreprise

L'analyse de la situation financière de l'entreprise s'effectue à base de plusieurs facteurs comme les capitaux propres, la trésorerie nette, la situation nette et autres. L'équilibre financier d'une société est évalué sur deux points, le bilan financier supérieur et le bilan financier inférieur.

Le premier point concerne la situation financière de l'entreprise sur le long terme. Il est obtenu par la soustraction des capitaux permanents des immobilisations nettes. Un résultat positif montre que les besoins de financement à court terme peuvent être financés par les capitaux permanents. En revanche, un résultat négatif montre une incapacité de financement.
Le second point concerne la situation financière de l'entreprise à court terme. Il est obtenu par la soustraction des dettes d'exploitation du montant des créances et des stocks. Un résultat positif traduit la couverture des besoins de financement temporaire non seulement par les ressources temporaires, mais également par d'autres sources de financement. Un résultat négatif montre que seules les ressources temporaires servent de couverture aux besoins de financement temporaire.

Les éléments du diagnostic financier


Évaluation de la rentabilité de l'entreprise

La rentabilité d'une société se mesure à travers une comparaison des ressources utilisées avec les rendements obtenus. Pour une analyse de rentabilité, plusieurs éléments sont considérés.

Il y a d'abord le seuil de rentabilité qui présente le stade à partir duquel la société commence à générer des bénéfices. C'est donc un outil permettant de s'acquitter des autres charges de l'activité en se basant sur la marge réalisée.

Il y a ensuite, la marge sur coûts variables (MCV) qui se calcule avec la soustraction du chiffre d'affaires des charges variables. Il s'agit, en effet, d'un outil montrant les charges fixes ainsi que le bénéfice de la structure. L'entreprise génère donc plus de profits avec des marges plus élevées.

Enfin, il y a la répartition de l'ensemble des charges de l'entreprise. Ces charges, réparties en charges variables et en charges fixes, sont essentielles dans la diversification de la production. De ce fait, les sociétés disposant d'énormes charges fixes sont plus enclines à une limitation du niveau de l’activité.

Le seuil de rentabilité est un alors un excellent indicateur de performance. Il participe à la vérification de la viabilité du projet. En effet, il est impossible de visualiser un projet à travers le nombre d'heures facturées, le nombre de produits à vendre en moyenne par jour et bien d'autres.


Méthode des coûts partiels : Coût variable et Seuil de rentabilité, mesure du risque d'exploitation, levier opérationnel



Évaluation de l'équilibre intermédiaire de gestion

Aussi nommés marges, les équilibres intermédiaires de gestion sont des éléments d'analyse qui se présentent sous forme de soldes. Ils permettent de mettre en valeur les phases d'élaboration du résultat de l'exercice comptable. Ces phases se rapportent à la structure des charges liées au secteur de la société. Le résultat de la gestion financière est donc révélé par chaque marge intermédiaire de l'administration.

La capacité d'autofinancement illustre la consistance financière de l'entreprise. Grâce à celle-ci, la société est susceptible de proposer du financement par ses propres ressources à travers son activité actuelle. Elle se détermine par la soustraction des dettes à payer des fonds dus par les clients de l'entreprise.



Évaluation des indicateurs de trésorerie

Les différents flux de trésorerie sont des éléments utilisés pour analyser la trésorerie de la société. Ces flux incluent les fonds distribués aux actionnaires, les fonds disponibles et les fonds accessibles aux créanciers. L'analyse des ressources monétaires de la structure peut être réalisée selon deux approches, à savoir l'approche directe ou l'approche indirecte.


Évaluation des indicateurs de risque

Plusieurs types d'indicateurs sont utilisés pour analyser le risque.

Indicateurs de solvabilité

La résistance d'une entreprise réside dans sa capacité à s'acquitter de ses dettes dans les brefs délais. Un bilan est donc effectué pour évaluer la solvabilité de la structure. Le bilan se base sur un rapport entre l'ensemble des actifs de l'entreprise et l'ensemble des dettes. Un rapport excédant 1,5 montre que l'entreprise est solide. Un rapport égal à 1 montre que les parts sont proportionnellement réparties entre les actionnaires. En revanche, un rapport en deçà de 1 montre que l'entreprise est en faillite. Pour analyser la solvabilité de la société, le taux d'endettement, le levier opérationnel et la situation nette / passif total sont quelques indicateurs utilisés.

Indicateurs de liquidité

La liquidité fait référence à la potentialité des ressources à générer de l'argent et la possibilité de s'acquitter de ses dettes sur un temps généralement court. Les indicateurs qui entrent en considération sont :

  • les liquidités courantes (actifs courants / passifs courants) ;
  • le rapport de liquidité rapide ;
  • le rapport de liquidité immédiat (actifs /passifs).


Ces derniers permettent d'avoir une idée sur la liquidité réelle de l'entreprise.

Indicateurs de faillite

Pour le diagnostic financier, les indicateurs de faillite sont des éléments employés sous forme de score. En effet, ces éléments de score ont longtemps été utilisés par des institutions bancaires dans l'évaluation de la solvabilité des clients et les conditions de faillite.

Un élément de score se base sur des valeurs sauvegardées par certains indicateurs de performances déterminés pour des sociétés en pleine évolution. Il se ressource à travers les données financières des entreprises du même domaine d'activité, de taille identique et ayant la même vision. Le choix s'effectue sur des sociétés saines et vulnérables. L'analyse doit être effectuée sur un délai de 10 ans ou plus.

Le but de l'analyse est de déterminer les indicateurs qui sont responsables de la chute de la société. L'élément de score vise à traiter les statistiques issues des indicateurs financiers déterminés pour chaque société. Il est donc possible de choisir une régression multiple ou une évaluation discriminatoire ou multidimensionnelle.

La fonction de régression fait référence à une notion mathématique, qui est issue de l'étude d'un certain nombre d'informations expérimentales. Ces données donnent une estimation des dépendances sur la base de deux ou plusieurs éléments d'un système ou d'un processus. Une fois l'estimation de la fonction de régression effectuée, une application sera faite sur un quelques entreprises. Cela permettra de repérer les valeurs de risque de faillite. Une validation du modèle permet de l'utiliser pour prévoir la faillite.


Gestion des risques de liquidité et du taux d'intérêt par l'approche ALM (Assets and Liabilities Management)



Étude de quelques indicateurs KPI

Pour mener à bien son projet de diagnostic financier, il est important de suivre quelques indicateurs KPI. Le fonds de roulement net global
Cet indicateur met la lumière sur l'ensemble des ressources que se procure la société sur le long terme. Il s'agit en effet d'un apport de sécurité permettant à la société de fonctionner en cas de faillite. Pour déterminer le FRNG, il faut additionner l'ensemble des ressources stables de l'entreprise et soustraire les emplois durables.

L'excédent brut d'exploitation

L'excédent brut d'exploitation est un kpi de référence qui représente la marge de bénéfice effectuée par la société et qui met en exergue la différence entre le chiffre d'affaires et le prix de revient. C'est un meilleur indicateur pour une entreprise ayant réalisé des bénéfices. Une soustraction du prix d'achat hors taxes du prix de vente hors taxes permet d'avoir la valeur de l'EBE.

L'écart sur chiffre d'affaires

L'écart sur chiffre d'affaires favorise la comparaison des performances réelles avec les objectifs fixés en début d'exercice. En effet, c'est un indicateur permettant d'effectuer une analyse efficace de l'évolution de la structure et de mettre en place une stratégie en continu. La détermination de l'écart sur chiffre d'affaires s'effectue par la soustraction du chiffre d'affaires réel du chiffre d'affaires prévisionnel.

La valeur ajoutée

Cet indicateur KPI sert à connaître la valeur de la production effectuée par la société. Avec cet outil, l'entreprise est tenue informée de l'essor de ses activités. La valeur ajoutée est notamment utilisée pour s'acquitter de l'émolument des employés, des dividendes des actionnaires et autres. Elle se calcule par la soustraction des coûts directs du chiffre d'affaires.

Au terme d'un diagnostic financier, le spécialiste effectue une synthèse des différentes analyses effectuées. Cela permettra de mettre en évidence les dysfonctionnements repérés au sein de l'entreprise. Il faut noter qu'en général un bon diagnostic financier permet de créer une parfaite interaction entre les fournisseurs, la société et les clients. Il permet aussi de se procurer des outils modernes afin de créer un climat de travail favorable à l'essor de l'entreprise.


Comment piloter la performance par les KPI ? - Introduction, plan détaillé et références bibliographiques

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