Ressources humaines, Mobilité interne, outil de fidélisation, encadrement, politique de mobilité, facteur de performance, gestion des compétences, facteur de fidélisation, rôle d'encadrant
A ce jour où la mondialisation rythme notre vie et celle des entreprises, les organisations se doivent de fonctionner en tenant compte de la complexité économique actuelle afin de s'ajuster à leur environnement et d'obtenir des résultats. Fusion, acquisition, nouveaux marchés, changement d'organisation, fermeture de site, tant de changements qui s'imposent aux acteurs. Pour rester compétitive, l'entreprise a une obligation de résultat. Des résultats quantitatifs puisque économiquement mesurables, il en va de soi, mais également des résultats plus subtils, qualitatifs, dans le but de faire face aux pressions et contraintes des clients, des actionnaires, et de son personnel.
Les « savoirs faire » ont pris une place prépondérante face à la concurrence, ils sont même devenus un avantage concurrentiel incontournable. En effet, aujourd'hui, le facteur déterminant de la performance d'une entreprise réside dans l'ensemble des compétences qu'elle détient et dans sa faculté à les mobiliser pour créer une compétence collective : capacité à faire des choix et à élaborer sa stratégie, capacité à coordonner ses différentes activités pour générer un avantage compétitif, capacité à entretenir et à renouveler les compétences.
De plus d'après les études démographiques, la génération du « baby Boom » devrait partir à la retraite d'ici quelques années. Ce phénomène aura pour incidence une pénurie de main d'œuvre et de compétences. Si ces dernières sont détenues en majorité par les salariés, alors la flexibilité interne est cruciale pour la performance de l'entreprise.
Le marché du travail semble subir quelques mutations. Il apparaît que ce sont les salariés de l'encadrement qui profitent de ces bouleversements. Ils sont en effet sollicités de toute part, la mobilité est le nouveau mot d'ordre, ce qui induit un important turn-over ainsi qu'un problème de fidélisation pour les entreprises.
Il nous semble intéressant de rappeler quelques définitions clés que nous utiliserons dans cette étude. Tout d'abord, la fidélisation est l'action volontaire de l'entreprise de mettre en place un environnement qui maintienne durablement l'attachement de ses salariés à elle-même. Ensuite, le terme « cadre » a été crée pour récompenser les employés des services rendus à l'entreprise. Il bénéficie d'une sécurité dans l'emploi et de divers privilèges. Malgré les nombreuses définitions possibles de la fonction de cadre nous avons choisi celle d'Henri FAYOL qui nous semble la plus complète : « la fonction du cadre est de planifier, d'organiser, de coordonner, de commander et de contrôler ». Enfin, la mobilité est la capacité à se mouvoir ou à être mis en mouvement, à changer de place. En gestion des ressources humaines, la mobilité fait référence à la capacité d'un individu à accepter un changement dans le contenu ou la forme de son emploi. Elle est l'un des piliers de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. « La gpec est la conception, la mise en œuvre et le suivi de plans d'actions cohérents visant à réduire de façon anticipée les écarts entre les besoins et les ressources humaines de l'entreprise en fonction de son plan stratégique en impliquant le salarié dans le cadre d'un projet d'évolution professionnelle. » (D.Thierry / C.Sauret) .Qui plus est, elle permet d'anticiper les besoins futurs de l'entreprise en termes de compétences et en conséquence d'adapter le plan de formation.
Au sein de la société X, nous avons pu remarquer que la mobilité interne était très présente pour les salariés de l'encadrement. En effet, sur les six mois de stage, nous avons comptabilisé une trentaine de mutations. Ainsi, nous avons voulu en savoir plus sur les effets de la mobilité interne sur cette population. En effet nous nous sommes demandé si cette mobilité interne pouvait être un outil de fidélisation des salariés de l'encadrement ?
Afin de répondre à cette problématique nous avons développé deux grandes parties.
Dans un premier temps, nous définirons les notions de mobilité interne et de fidélisation puis nous présenterons le profil des salariés de l'encadrement. Dans un deuxième temps nous analyserons l'impact de la mobilité interne sur la fidélisation des salariés de l'encadrement via une enquête réalisée au sein de la société X.
[...] Par exemple cela peut être le cas, lors de la fermeture totale ou partielle de sites, la mobilité est contrainte. On parle alors de reclassements internes lorsque le salarié est muté à l'intérieur de l'entreprise ou du groupe. Ainsi, les cadres nomment les mutations imposées au septième rang. D'ailleurs nous constatons que le nombre de mutations non subies augmente. En effet, en 2005, la proportion était de et passe à en 2007. Toutefois, la frontière entre mobilité volontaire et mobilité contrainte n'est pas aussi imperméable. [...]
[...] La mobilité interne agit sur la répartition quantitative des ressources humaines en fonction de la stratégie de l'entreprise et des souhaits des salariés. La formation quant à elle agit uniquement de manière qualitative sur les salariés. La mobilité interne permet ainsi un meilleur ajustement entre les ressources présentes dans l'entreprise et ses besoins futurs. La mobilité serait donc un facteur d'optimisation et de performance. Mais pour anticiper les besoins futurs de l'organisation, il faut connaître et repérer les compétences actuelles et le potentiel de chaque salarié afin de déterminer quel type de formation lui attribuer. [...]
[...] Pour les fidéliser il existe différents leviers ; tout d'abord, l'entreprise peut jouer sur la dépendance accrue lors du développement de compétences spécifiques. Seulement, la loyauté des salariés n'est pas assurée dans la mesure où ce lien de dépendance ne les satisfait pas. Par ailleurs, l'employeur peut tenter de fidéliser les salariés en leur offrant des avantages financiers, des sur salaires qui rendraient leur départ après la formation moins intéressant. Ils ont ainsi moins de chance de partir à la concurrence (Goux & Morin, 1997). Enfin, l'entreprise peut essayer de jouer sur un dernier levier, la reconnaissance. [...]
[...] “Organisational Change and the Corporate Career: the Restructure of Managers' Job Aspirations”, Human Relations, Vol april, pp. 365-(1992), - Hategekimana R. Gérer l'employabilité des salariés : créer un avantage concurrentiel et une performance durable à l'entreprise Actes du XVème Congrès de l'AGRH, Montréal, 1er 4 septembre. (2004), -Lemire et Saba, Le défi de la gestion des carrières dans les organisations publiques: un examen de la notion de carrière, de ses déterminants et de ses conséquences R.G.R.H., janv-fév-mars. (2002) - Hourquet P.G. and Roger A., Event-driven careers for R&D professionals? Technology & HRM Conference CERAM Sophia Antipolis. [...]
[...] La mobilité est synonyme de désorganisation, charges de travail supplémentaire pour le reste de l'équipe. C'est la raison pour laquelle certains supérieurs essayent de contourner la difficulté en cachant les talents de leurs subordonnés compétents pour mieux les conserver au sein de leur équipe. Les pratiques de GRH doivent limiter cet effet pervers en intégrant, par exemple, dans l'évaluation des managers, des critères de performance concernant leur capacité à développer les compétences de leurs collaborateurs et à encourager leur mobilité La fidélisation de l'encadrement Après avoir étudié la notion de mobilité interne il nous semble important de s'initier à la fidélisation. [...]
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