L’enseigne Zara a été fondée en 1975 par Rosalia Mera et Amancio Ortega. Femme et homme d’affaires, le couple espagnol est à la tête de la société Inditex, signifiant littéralement « Industria de Diseno Textil », soit « industrie du design textile ». Selon le Wall Street Journal, Zara serait « le plus gros vendeur de prêt à porter au monde », comme relayé par Courrier international, paru le 6 janvier 2017 à travers l’article « Textile. Peut-on copier le modèle Zara ? ». Le groupe Industria de Diseno Textil possède plus de sept mille boutiques à travers le monde, et s’illustre dans la mode et notamment dans la fast fashion. A titre d’exemple, le seul marché espagnol représente 25 % du chiffre d’affaires de Zara. Le marché européen représente quant à lui environ 70 % du chiffre d’affaires de l’enseigne Zara.
Nous venons de présenter les grandes lignes de l’entreprise mère, fondatrice de Zara, nommée Industria Diseno Textil. Nous allons à présent nous concentrer sur l’étude de l’une des filiales : Zara, par le biais d’une étude de cas.
La presque totalité des articles textiles proposés par Zara est produite en Galice, une zone située dans le nord ouest de l’Espagne, proche de La Corogne. Cette manière de procéder permet en effet à Zara de proposer un renouvellement de collections plus régulier, et de réduire les frais de douanes.
Les collections sont réalisées en l’espace d’une quinzaine de jours. Les modèles sont premièrement dessinés dans le même esprit que les vêtements de luxe. Une intelligence artificielle réalise ensuite les diverses coupes du vêtement. Cinq jours avant la sortie de la collection, la confection débute. Les expéditions, en avions et également en camions, commencent trois jours avant la sortie de la collection.
Situer le groupe Zara et la maison mère, Inditex
Afin de mieux connaitre l’enseigne Zara, nous allons débuter par une courte introduction de sa maison mère, à savoir Industria de Diseno Textil. Le groupe Inditex possédait en décembre 2019 un capital de quatre vingt quinze milliards d’euros, et un chiffre d’affaires d’ environ vingt milliards quatre cent mille euros à la fin du mois de janvier 2021. Ensuite, le résultat net de l’entreprise s’élève à un peu plus d’un milliard d’euros fin janvier 2021. Le résultat net est la différence sur une période déterminée, entre les produits et les charges, auxquelles s’ajoute l’impôt sur les sociétés. La directrice générale du groupe est Marta Ortega, une femme d’affaires espagnole, qui se révèle être la mère d’Amancio Ortega, le fondateur du groupe. Premièrement exclusivement espagnole, l’entreprise se déporte ensuite à l’étranger par le biais de la création d’un premier magasin Zara en 1988 à Porto, suivi l’année suivante, en 1989, de l’ouverture d’une boutique dans la ville de New York. La première boutique de l’enseigne a quant à elle été ouverte en 1990 en France.Nous venons de présenter les grandes lignes de l’entreprise mère, fondatrice de Zara, nommée Industria Diseno Textil. Nous allons à présent nous concentrer sur l’étude de l’une des filiales : Zara, par le biais d’une étude de cas.
L’enseigne Zara
L’enseigne Zara est une marque de vêtements, accessibles pour les enfants, hommes et femmes. Zara fait ainsi partie du même groupe que Bershka, Pull and Bear, Massimo Dutti, Zara Home. Le siège social de l’entreprise est situé à La Corogne, une ville au nord- ouest de l’Espagne. La ligne de conduite de Zara est de proposer des vêtements de milieu de gamme, accessibles à divers tarifs pouvant toucher une large population. Seulement, l’enseigne souhaite se démarquer de ses concurrents par un environnement de boutique de luxe, aux lignes fines et épurées. Les intérieurs sont ainsi majoritairement blancs avec des touches de bois, un éclairage chaud par le biais de lignes de leds, et des portants présentant les vêtements de face. Dans cette même lignée, les édifices abritant des boutiques Zara se veulent être, dans la mesure du possible, élégants et comme un appel à l’ image du luxe. Afin de toucher un public aussi large que possible, le site internet de la marque a été lancé en 2010.Une mauvaise image grandissante
Depuis quelques années, l’enseigne Zara est pointée du doigt pour son mauvais impact environnemental mais également pour son mauvais impact humain. En effet, la marque est notamment soupçonnée de travailler avec des usines en Chine, elles-mêmes accusées de forcer les Ouïghours à réaliser les vêtements. Ainsi, plusieurs articles sont parus entre 2020 et 2021, notamment dans la revue ELLE, ou bien encore dans Ouest France, relayant la volonté de Zara de réduire son impact environnemental. Selon les dires d’ELLE, Zara annoncerait que d’ici 2025, 80% des énergies utilisées dans les boutiques mais également au siège seront issues d’énergies renouvelables. L’article annonce également que d’ici 2023, donc cette année, 100% des déchets produits par la marque seront recyclés ou bien réutilisés. Comme nous l’avons mentionné quelques lignes auparavant, Zara souhaite se calquer sur une mode issue du luxe en la rendant accessible à tous. Seulement, la maison a été accusée de plagiat, dans les boutiques espagnoles, envers des créations de plusieurs dessinateurs et blogueurs ; et pour les boutiques en France, dans les créations de deux blogueuses au minimum. Les conditions douteuses de travail étaient déjà mises en avant en 2014 par le média equaltimes, par le biais d’un article de Bruno Sommer Catalan. En effet, au-delà de l’exploitation des Ouïghours dont il a été question quelques lignes plus haut, les travailleurs au Chili semblent exercer leur travail dans des conditions déplorables. La présidente du syndicat des travailleurs de l’enseigne a d’ailleurs été interviewée à ce sujet, et a mentionné « derrière l’image qu’elle s’emploie à colporter d’elle-même se cache la précarisation d’un nombre incalculable de personnes ».Rester dans l’ère du temps
Afin de rester dans l’ère du temps, Zara parie sur un renouvellement de collection presque tous les mois, afin de s’inscrire au maximum dans les tendances. Les articles proposés en magasin ne sont jamais réapprovisionnés. Par contre, les collections sont pour la plupart identiques dans toutes les boutiques du monde entier, quelque soit le pays dont il est question.Fournisseurs et matières premières
L’enseigne Zara se fournit en matières premières dans divers pays étrangers à l’Espagne, tels que le Royaume Uni, les Pays Bas ou bien encore la Chine, l’Australie, et diverses villes en Asie et en Europe. La marque possède également une usine à La Corogne, en Espagne, lui permettant de réaliser certains modèles de vêtements directement sur place, avec les tissus importés, appelés des « intrants ». Cette usine permet en effet de répondre à un besoin constant de renouvellement de collections dans les boutiques de l’enseigne. Le marketing de Zara s’articule ainsi entre les sous-traitants et fournisseurs de tissus, le siège comme lieu de prise de décisions, les plateformes logistiques et usines de productions, les sous-traitants, et les boutiques. Près de deux-cents stylistes sont attachés au design des nouvelles pièces de chaque collection.La presque totalité des articles textiles proposés par Zara est produite en Galice, une zone située dans le nord ouest de l’Espagne, proche de La Corogne. Cette manière de procéder permet en effet à Zara de proposer un renouvellement de collections plus régulier, et de réduire les frais de douanes.
Les collections sont réalisées en l’espace d’une quinzaine de jours. Les modèles sont premièrement dessinés dans le même esprit que les vêtements de luxe. Une intelligence artificielle réalise ensuite les diverses coupes du vêtement. Cinq jours avant la sortie de la collection, la confection débute. Les expéditions, en avions et également en camions, commencent trois jours avant la sortie de la collection.
