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Analyse sectorielle de l'éolien

Les sources de production électriques actuelles sont essentiellement basées sur les énergies fossiles qui représentent près de deux tiers du rendement de la France. La transition écologique est aujourd'hui un débat sociétal majeur et la volonté de se diriger vers des modes de consommation plus écologiques et des modes de production favorisant les énergies vertes apparaît comme nécessaire pour beaucoup de citoyens et de décideurs politiques. Le développement de l'éolien sur notre territoire est une des solutions envisagées pour réduire l'impact néfaste de la production nucléaire. Nous allons donc procéder à une analyse sectorielle du marché de l'éolien.

Analyse du secteur de l'éolien

Credit Photo : Pexels Enrique

  

Importance économique du secteur : principaux chiffres et contexte

Le secteur de l'éolien en France est une aubaine en termes de retombées économiques. En effet, il est à ce jour le premier employeur des énergies renouvelables sur le territoire. Fin 2021, près de 22600 personnes travaillaient dans ce secteur d'activité et les perspectives de croissance laissent entrevoir une hausse des effectifs de près de 1700 emplois supplémentaires fin 2022. Ce mode de production est aussi le second des énergies renouvelables pour la production d'électricité. Il s'agit donc d'un secteur d'activité extrêmement stratégique pour le pays d'autant plus qu'il est générateur de recettes fiscales conséquentes pour les communes et les collectivités qui ont fait le choix d'en implanter. En effet, elles ont récolté pas moins de 220 millions d'euros en 2021. Cette filière très dynamique participe aussi à réindustrialiser le pays puisque sur les treize parcs en mer que compte l'Union européenne, cinq se trouvent en France et le souhait du président de la République est d'en installer 50 à l'horizon 2050[1]. L'éolien bénéficie d'une bonne image de marque auprès des Français qui soutiennent majoritairement les énergies vertes. Il faut dire qu'il participe activement à améliorer le quotidien de nombreux citoyens via les services publics tels que la réfection des routes, la mise en valeur des sites culturels et touristiques ou le déploiement de la fibre optique.

 

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L'énergie nucléaire est la principale énergie qui fournit de l'électricité en France avec près de 69 %[2] de la production totale. Pourtant même si elle reste encore largement minoritaire la part de l'énergie éolienne ne cesse de croître d'année en année. Elle était de l'ordre de 7,8 %[3] en 2021 ce qui représente une hausse de 17,2 % par rapport à 2019. Force est de constater qu'un tournant s'opère dans les décisions politiques puisqu'à l'heure actuelle les énergies renouvelables sont privilégiées dans la production d'électricité. L'hydraulique représente 13 % de la production totale, l'éolien près de 8 %, le solaire 2,5 % et les bio énergies environ 2 %[4]. Il est important de préciser que leur part ne cesse de croître dans la production globale d'électricité.

 

Les acteurs

Le marché de l'éolien en France se partage entre une douzaine de sociétés donc cinq dominent le classement. Il s'agit de la société danoise Vestas qui produit à l'heure actuelle 5884 mégawatts par an ; de l'entreprise allemande Vercon qui délivre 4382 mégawatts ; de Nordex Aciona firme également allemande qui produit 2691 mégawatts ; de Senvion, aussi allemande, qui délivre 2436 mégawatts et enfin de Siemens, entreprise germano-espagnole qui a une capacité de production de 1934 mégawatts. Les entreprises restantes (Vergnet, Envision, Vensys et Poma) ont une production infime allant de 80 mégawatts à 13 mégawatts pour peser dans la production globale de l'éolien en France. D'un point de vue géographique, la production éolienne se concentre essentiellement sur les hauts de France et le Grand Est puisque ces deux régions représentent à elles seules 50 % de la puissance raccordée du pays. À l'échelle européenne, la France occupe la quatrième place sur le marché des énergies éoliennes. Le podium est composé de l'Allemagne, de l'Espagne et du Royaume-Uni.

 

La demande : taille du marché, les consommateurs

La France ambitionne d'atteindre la neutralité carbone selon le plan pluriannuel de l'énergie d'ici à 2050. Les objectifs affichés sont clairs : augmenter la capacité de production de l'énergie éolienne de l'ordre de 45 % à l'horizon 2028. Pour accélérer ce processus, la France est le pays européen qui a mis le plus d'éoliennes en service en 2020 ce qui participe également à une réindustrialisation active du pays : 6 emplois par jour étant créés dans l'éolien sur notre territoire. Les consommateurs ressentiront les bienfaits de ces choix en 2025[5] puisqu’ils verront une baisse de leur facture d'électricité.

 

Tendances et perspectives

Pour tendre vers des modes de production plus écologiques, la France souhaite poursuivre le développement de la filiale éolienne sur son territoire. Ainsi, cette dernière participe activement au développement économique du pays puisqu'elle génère la création de nombreux emplois en région qui ne sont pas délocalisables et qui s'inscrivent dans une perspective de long terme. À cela s'ajoute la création d'entreprises spécialisées à haute valeur technologique comme la société française Avent Lidar Technology qui commercialise des procédés permettant d'optimiser le fonctionnement et les performances des éoliennes. Force est de constater que des investissements toujours plus importants se font dans l'éolien ce qui prouve que son poids ne va cesser de croître dans le secteur des énergies. Les perspectives de développement futur sont aussi portées par le secteur de l'offshore puisqu'au premier semestre 2020, 335 milliards de dollars ont été investis, ce qui représente une progression de plus de 319 %[6] par rapport à l'année 2019.


Même si elle n'occupe pas encore une place significative dans la production d'électricité, sa part ne cesse de croître d'année en année. La filière jouit d'une excellente image de marque auprès des Français, favorables aux énergies durables plutôt qu'aux énergies fossiles. À cela s'ajoute le fait que les factures mensuelles des consommateurs s'en trouveront réduites. Enfin, elle est créatrice d’emplois durables en région, territoire souvent délaissé et économiquement pauvre.


[1]     https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/grande-premiere-la-france-produit-enfin-de-l-electricite-eolienne-offshore-921414.html#:~:text=Depuis%20la%20premi%C3%A8re%20pose%20en,France%20sur%20la%20fa%C3%A7ade%20atlantique.

[2]     https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-2021#:~:text=Principale%20contributrice%20%C3%A0%20hauteur%20de,en%20fin%20d%27ann%C3%A9e%202021.
[3]
     https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-eolien-quatrieme-trimestre-2021#:~:text=La%20production%20d%27%C3%A9lectricit%C3%A9%20%C3%A9olienne,de%20la%20consommation%20%C3%A9lectrique%20fran%C3%A7aise.
[4]
     https://www.capgemini.com/fr-fr/wp-content/uploads/sites/6/2022/06/2021-FR-Observatoire-de-le%CC%81olien-2021-rapport.pdf
[5]
     https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-fee-cout-eolien-benefice-economique-cspe-cre-17817.php4
[6]
     https://www.capgemini.com/fr-fr/wp-content/uploads/sites/6/2022/06/2021-FR-Observatoire-de-le%CC%81olien-2021-rapport.pdf

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