Industrie Pharmaceutique mondiale, enjeux financiers, vocation de santé publique, laboratoires, pays en voie de développement, campagnes de vaccination, médicaments gratuits, commercialisation des médicaments, réglementation des prix, réglementation de la publicité, médicaments génériques
Les laboratoires pharmaceutiques sont des entreprises de profit qui ont une vocation de santé publique. Dès 1993, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) parle « d'un conflit d'intérêt entre les buts commerciaux légitimes des fabricants et les besoins sociaux, médicaux et économiques des fournisseurs et du public pour choisir et utiliser les médicaments le plus rationnellement possible ».
Le Rapport du Développement Humain de 1999 constate que 90% des médicaments sont consommés par 15% de la population mondiale. 20% de la population mondiale, c'est-à-dire 1,2 milliards de personnes, n'a pas accès aux soins modernes de santé et un tiers n'a pas accès aux médicaments de base. Les quatre cinquièmes des dépenses mondiales de santé sont destinées à un cinquième de la population.
Quel avenir pour la santé ? Est-elle un droit, ou un privilège de certains ? Les brevets sont-ils gouvernés par la recherche ou la sphère marchande ? Les laboratoires obéissent-ils à une logique de profits ou de progrès ? Leurs impératifs de rentabilité priment-ils sur la santé publique ?...
[...] A l'hôpital, les prix sont le résultat de négociations entre les hôpitaux et les laboratoires dans le cadre de procédures de marchés publics. Depuis 1994, le contrôle des prix s'est assoupli. Les prix des médicaments remboursables sont fixés par le Comité économique du médicament dans le cadre de conventions passées individuellement avec les laboratoires et concernant l'ensemble du portefeuille de produits des laboratoires : l'accord-cadre signé en 1994 par des représentants de l'industrie pharmaceutique et des pouvoirs publics définit ainsi un mode de régulation du prix des médicaments fondé sur des conventions prix-volume et associant des hausses de prix à des engagements de modération des volumes reposant surtout sur une réduction des dépenses promotionnelles. [...]
[...] Ainsi en 2001, le bilan des avancées thérapeutiques dans le domaine du médicament est très positif : - Dans les maladies orphelines, de nouveaux traitements ont vu le jour dans quatre maladies spécifiques. - En pédiatrie, l´arsenal thérapeutique s'est renforcé dans plusieurs domaines tels que les troubles obsessionnels compulsifs l'anesthésie et les retards de croissance. - En virologie, deux nouveaux vaccins ont été créés : le premier contre la grippe pour les personnes âgées, diabétiques ou souffrant de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, le second destiné aux enfants de moins de 2 ans. - En infectiologie, dans le SIDA, le dispositif en place s´est enrichi de deux nouveaux traitements. [...]
[...] En 2000, l'industrie pharmaceutique est une fois de plus l'industrie qui fait le plus de bénéfices aux Etats-Unis, avec une marge de quatre fois supérieure à la moyenne des entreprises référencées dans le magazine Fortune 500. II. La mobilisation des laboratoires sur de nombreuses maladies Les laboratoires se consacrent à l'amélioration de la qualité de la vie par la recherche et le développement de produits pharmaceutiques innovants destinés à la prévention et au traitement de nombreuses maladies. La mobilisation des laboratoires a permis d'augmenter considérablement l'espérance de vie des populations et d'améliorer leur qualité de vie (cf annexe 6 p 67). [...]
[...] La phase III est cruciale car elle est constituée d'essais thérapeutiques à grande échelle sur plusieurs milliers de patients répartis sur plusieurs pays. Lors de cette phase, le rapport bénéfice/risque du nouveau produit est évalué. C'est au terme de la troisième phase que le laboratoire producteur dépose un dossier auprès de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS qui s'est substituée à l'Agence du médicament depuis mars 1999), qui le cas échéant, octroie une autorisation de mise sur le marché (AMM). [...]
[...] L'idée d'une transformation de certains groupes pharmaceutiques en spécialistes du développement et du marketing fait son chemin : C'est une évolution possible estime François Hyaril, directeur de la R&D de GlaxoSmithKline. De la même manière, Novartis Pharma décentralise sa recherche à des centres spécialisés répartis dans plusieurs pays, avec un pilier fort et croissant, aux Etats-Unis. Chaque site conduit ses projets jusqu'en deuxième phase clinique, qui doit prouver l'efficacité d'un médicament. Pour cela, il s'appuie sur des technologies de pointe partagées au niveau du groupe, et gère ses collaborations extérieures. [...]
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