Meeting Humanité, Saint-Denis, meeting Gaz de France, Paris Saint-Denis, marchandisation du sport, événementiel sportif, marché du sport, spectacle sportif, Fédération Française d'Athlétisme, structure organisatrice, journal l'Humanité, Gaz de France, Consortium du Stade de France
En 1984, le journal l'Humanité, pour célébrer ses 80 ans, a l'idée de monter un événement sportif. Il crée alors l'Association pour les Sports et les Spectacles internationaux qui aura pour objet la gestion d'événements sportifs d'envergure internationale, accueillant notamment des athlètes des pays de l'Est.
Le « Meeting de Saint-Denis Humanité » naîtra cette année grâce au concours de plusieurs acteurs. Le Meeting Gaz de France est une compétition internationale d'athlétisme, aujourd'hui labellisée Golden League par l'IAAF (International Association of Athletic Federations), qui réunit un public d'environ 60 000 personnes au Stade de France, et les meilleurs athlètes de la scène mondiale.
Mais ce Meeting n'a pas toujours été organisé au Stade de France, de même il n'a pas toujours réuni 60 000 personnes… Il est à noter que le Meeting de Saint-Denis est le seul meeting européen à compter parmi ses compétiteurs les athlètes des pays de l'Est, ces derniers ne se déplaçant que pour les « amis ».
Le Meeting a ainsi dès le début une véritable valeur sportive, reconnue au niveau international. La qualité des athlètes des pays de l'Est et la renommée de Jean Poczobut donnent à l'événement un statut de compétition reconnue et non de « petit meeting ». Le meeting sera ainsi un tremplin pour les athlètes français, car il sera une compétition décisive dans la désignation des heureux sportifs qui participeront aux Jeux olympiques de Los Angeles.
[...] Nous étudierons ainsi en premier lieu le cas de Jean POCZOBUT, et Michel ZILBERMAN. Tous deux amis du journal ont été deux personnes tout à fait indispensables à la réussite de l'événement. En étudiant Jean POCZOBUT en tant qu'acteurs, nous sommes amenés à étudier le cas de la FFA et de la LIFA, qui ont apporté un soutien technique à la création de la manifestation. La ville de Saint-Denis représente elle aussi un acteur incontournable, mettant à disposition le stade Auguste Delaune, et son personnel. [...]
[...] Cette distinction est l'illustration de la différence entre la typologie de GRANOVETTER et la distinction que SIMMEL[21] met en exergue. Il différentie les liens positifs, négatifs (ou de différenciation) et neutres. Le lien positif est celui qui se crée entre des acteurs qui se sentent comme appartenant à une même entité, tandis que le lien négatif se crée entre des acteurs appartenant à des entités disjointes. Le lien neutre étant celui qui existe lorsque les acteurs sont indifférents à l'idée d'appartenir ou non à la même entité. [...]
[...] Parmi tous les événements organisés, tous ne sont pas organisés par les mêmes acteurs, et n'ont pas le même objectif. Plusieurs auteurs utilisent pour présenter une distinction entre les différentes réunions sportives, la catégorisation suivante des organisateurs, mise en relief par DESBORDES et FALGOUX[7] : - Les prestataires publics : Nous comptons ici principalement les fédérations. Un exemple peut donc être le tournoi de Roland Garros, organisé par la FFT pour les joueurs de tennis professionnel. Ici l'objectif est de faire vivre la compétition du sport concerné. [...]
[...] Cela supprime donc un lien avec le journal puisque ces trois personnes étaient liées à l'Humanité. De plus, nous l'avons précisé précédemment, les athlètes des pays de l'Est ne se déplacent plus sous prétexte politique mais uniquement selon un objectif sportif. Cela supprime donc un autre lien entre le journal et les athlètes. De plus, les athlètes sont à présent recrutés par G. ROUSSELLE, nouveau directeur du Meeting, et non plus par J. POCZOBUT. Le Meeting, étant un succès en lui même, attire les partenaires sans avoir besoin de l'appui de son partenaire titre. [...]
[...] Le média ne s'intéressera à la manifestation sportive que si le niveau qu'il attribue à la rencontre est assez élevé. Pour prévoir ce niveau, il se base sur les antécédents des compétiteurs ainsi que sur leur image. L'image est importante car par exemple en France, certains athlètes français pourront déplacer plus de public que l'athlète ayant réalisé la meilleure performance de l'année. Un média comme un sponsor, s'intéressera ou non à un événement selon l'appréciation qu'il a du niveau sportif et de l'impact de l'image de la rencontre créée. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture