Cryptomonnaie, CBOE Chicago Board Options Exchange, classification du CBOE, cyberattaques, volatilité du marché, Bitcoin, évolution des cours boursiers, marché d'intermédiation financière, marché financier, intermédiaire financier, Satoshi Nakamoto
Étant donné l'existence d'asymétries d'information importante sur les marchés financiers, les grandes institutions financières, domestiques ou transnationales, intègrent les marchés de financement en mettant en avant leurs tailles respectives pour rassurer les investisseurs potentiels. L'existence même des intermédiaires financiers, qui existent précisément pour réduire l'asymétrie d'information entre deux agents économiques soucieux d'échanger leurs actifs financiers respectifs, crée une situation de rente d'information, où les agents économiques souhaitant participer dans le circuit financier doivent subir des frais et des coûts de transactions.
En décentralisant la création de liquidité et sa régulation, les cryptomonnaies participent d'une réduction généralisée des coûts de transaction, qu'ils soient inhérents à la microstructure de marché d'intermédiation financière, ou à l'existence d'imperfections d'accès à l'information.
[...] Lorsque la fréquence d'observation passe de 5 minutes à 1 jour, on ne peut pas dire qu'il y a un déclin de volatilité - au contraire, les résultats sont suffisamment robustes pour conclure qu'il y a une hausse de volatilité des rendements de cryptomonnaies sur la base de l'échantillon retenu. En effet, l'expression régressée plus haut permet d'expliquer entre 26 % et 36 % de la variance dans la volatilité On notera cependant que le résultat des auteurs ne peut pas être interprété comme une validation empirique de l'hypothèse que la volatilité des cryptomonnaies est en déclin - le résultat de la régression proposée dans le tableau ci-dessus apporte un élément de contradiction. [...]
[...] La comparaison entre un portefeuille composé de cryptomonnaie (qu'on note permet de déduire que sa variance sera inférieure, puisque : aiaicovXi,Xj>aiaicovX'i,X'j Ces résultats sont généralisés par les auteurs pour montrer qu'à un risque fixe, le portefeuille incorporant de la cryptomonnaie permet de générer un rendement supérieur. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que le gain de volatilité incorporé dans la variance de la cryptomonnaie est entièrement annulé par la covariance faible ou nulle de cet actif avec des classes plus conventionnelles. Trimborn & al. [...]
[...] Or en étudiant la distribution des données d'actifs financiers conventionnels comme les cryptomonnaies, on trouve que cette hypothèse de distribution normale n'est pas validée par les données. On compare les rendements journaliers d'un indice de référence, celui du S&P 500 avec la moyenne des prix du Bitcoin échangés sur les principales plateformes en ligne. À partir des données journalières des deux dernières années de Juin 2016 à Juin 2018, on construit une estimation de la densité de distribution des deux actifs financiers. [...]
[...] en intégrant d'autres indices boursiers pour mieux illustrer les caractéristiques de la cryptomonnaie. La boîte à moustache des rendements journaliers des différents indices boursiers retenus, et on les compare avec la distribution des rendements du Bitcoin. On observe que le rendement médian de ce dernier (représenté par la bande noire dans le rectangle) est supérieur à celui des indices boursiers retenus, alors même que les rendements sont beaucoup plus dispersés en comparaison avec une distribution plus homogène pour les indices boursiers. [...]
[...] Les auteurs observent une très faible corrélation entre le cours des cryptomonnaies d'un côté, et différentes classes d'actifs conventionnels. Cela veut dire qu'il est possible de constituer un portefeuille composé d'actifs financiers comme de cryptomonnaie qui déboucherait sur une réduction de la variance totale en diluant le risque commun. Cette analyse développée par Markowitz (1952) est paradoxalement validée par le portefeuille actif/cryptomonnaie alors même que cette dernière a une volatilité importante. Trimborn & al. montrent que l'incorporation des cryptomonnaies dans un portefeuille d'investissement permet d'un côté d'améliorer la frontière d'efficience entre variance et rendement, avec ou sans contraintes de financement : même en imposant des contraintes graduelles sur la pondération des cryptomonnaies dans le portefeuille (valeur non négative, puis inférieure à un seuil prédéterminé) la frontière d'efficience d'un portefeuille mixte est plus désirable que celle d'un portefeuille sans composante cryptomonétaire. [...]
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