fusion mittal ? ARCElor, producteur d'acier, secteur sidérurgique, Time Basic Competition, secteur de l'acier, sidérurgie japonaise, concurrence forte, réversibilité des Investissements, structure des coûts fixes, segmentation de l'industrie
Lakshmi Mittal, hommes d'affaires anglo-indien, bénéficiant du titre de « roi de l'acier », est la troisième fortune de la planète. Il contrôle Mittal Steel, le premier producteur d'acier au monde.
Le 27 janvier, Mittal annonce qu'il veut acheter Arcelor, le numéro 2 du secteur pour 28,21 euros par action d'Arcelor, soit « la modique somme » de 18,6 milliards d'euros au total.
Un prix qui se révèle être extrêmement intéressant pour les détenteurs de titres Arcelor : ils pourraient, de cette opération, tirer un bénéfice de 27% sur le cours du jour de l'annonce de l'OPA.
Mais qu'en est-il de la désormais « proie », Arcelor ?
Arcelor est né en 2002 de la fusion d'Arbed, d'Usinor et d'Aceralia. Son président, le Luxembourgeois Guy Dollé (deuxième actionnaire avec 4% du capital) a tout d'abord repoussé l'offre faite par Mittal.
Quelles en sont les raisons?
Les deux groupes, selon les propos de M. Dollé, ont « des visions industrielles et des cultures tout à fait différentes : Arcelor fabrique des produits de grande qualité, à haute valeur ajoutée. Mittal Steel fait davantage dans le bas de gamme. Ce secteur étant très sensible à une guerre des prix, Arcelor s'appauvrirait si elle était absorbée par Mittal Steel » .
Cependant ,au terme d'une bataille boursière assez longue, Arcelor a finalement cédé à Mittal.
Durant ce cas, nous serons amenés à nous poser des questions sur la ( ou les) véritable(s) raison(s) de cette « alliance ».
Est ce réellement une fusion entre égaux ou un mariage de raison dicté par le bon sens industriel et financier ?
Dans une première partie, nous présenterons le secteur sidérurgique, puis dans une seconde, nous étudierons la fusion Arcelor-Mittal.
[...] Le chiffre d'affaires 2006 ressort à 70,534 milliards d'euros avec un bénéfice par action de 4,43 euros, légèrement en baisse par rapport aux prévisions des analystes, mais en ligne avec celles du sidérurgiste. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) se situe dans le bas de la fourchette de prévisions du groupe à 12,161 milliards, en hausse pro forma aux 12,022 milliards réalisés en 2005. Par contre les bénéfices reculent légèrement, de 6,641 milliards en 2005 à 6,349 milliards en 2006. La production combinée des deux aciéristes a atteint 110 millions de tonnes en 2006, en hausse sensible par rapport aux 102,9 millions de l'année précédente. [...]
[...] Ces opérations de fusions-acquisitions sont aussi un moyen de lutter plus facilement contre une possible récession. C'est donc une stratégie gagnante à tous les niveaux, et Mittal s'est avéré en être le spécialiste Question de synthèse Le secteur de l'acier vous semble-t-il être propice aux fusions- acquisitions ? Indéniablement, le secteur de l'acier est un domaine propice aux fusions- acquisitions. L'industrie sidérurgique se caractérise essentiellement par des coûts fixes extrêmement élevés : en effet, tant dans la filière fonte que dans la filière électrique, quelle que soit la technologie employée, coulée continue ou lingots, il est obligatoire d'avoir sa propre aciérie à laquelle est liée pour les aciéries électriques une centrale nucléaire exclusivement pour ces dernières. [...]
[...] Elles ne le sont, éventuellement, que pour le management, car si une OPA est lancée, c'est précisément parce que les acquéreurs potentiels estiment qu'ils peuvent mieux gérer l'entreprise. Mais certains dirigeants ne respectent pas cette règle, pourtant très saine, du jeu des affaires et, refusant le risque de voir les actionnaires séduits par la démarche séduisante d'une autre équipe et d'une autre stratégie, en appellent aux pouvoirs publics et invoquent la fibre nationale pour ne soutenir, comme je le disais à l'instant, que leurs propres petits intérêts. Et quand l'État accepte de jouer les chevaliers blancs, il renoue avec les mauvais instincts de l'économie dirigée. [...]
[...] Or, avec de la production mondiale en 2005, la Chine est enfin sur le point de pouvoir satisfaire elle-même sa propre demande, voire de devenir un exportateur net d'acier. Considérant qu'elle fut, ces dernières années, le principal moteur de la hausse des cours en raison de ses achats sur le marché mondial, on peut s'interroger sur le sort des sidérurgistes, qui comme Mittal, produisent principalement le même type d'acier que les Chinois. Du strict point de vue de Mittal, il semble bien que la fusion avec Arcelor fut la meilleure et l'une des seules opportunités disponibles pour amortir un bas de cycle qui risque d'être une crise particulièrement violente La signification de l'offre Le découpage de l'offre Mittal semblait à première vue discutable, alors même qu'il générait une plus - value immédiate sensible. [...]
[...] Les niveaux d'expertise et d'expérience requis sont assez élevés. Les relations entre clients et entreprises du secteur déjà présentes sur le marché sont fusionnelles : certains ingénieurs des entreprises du secteur de l'acier ont un travail uniquement dédié à certains clients et au développement de nouvelles solutions pour ces derniers au sein des sièges de ces mêmes clients. L'accessibilité aux fournisseurs de matières premières peut s'avérer extrêmement difficile pour de nouveaux entrants sur le marché, du fait du grand nombre d'intégrations en amont de fournisseurs de matières premières et donc du grand nombre de marchés captifs Rivalité intrasectorielle : extrêmement forte Le secteur de l'acier est composé d'un grand nombre de concurrents de grande taille. [...]
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