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De nos jours, il n'est pas rare de lire des expressions du type « franc fort », « le dollar américain plonge » ou « taux plancher » dans les médias. Ces expressions font référence aux taux de change. Autrefois réservées aux initiés, les discussions touchant aux taux de change deviennent de plus en plus courantes, notamment à cause de la croissance du tourisme mondial. Cet essai cherche à apporter une analyse du franc suisse (CHF) via différents mécanismes liés à la politique monétaire menée par la Banque Nationale Suisse (BNS).
[...] La masse monétaire est passée de 102% à 153% aujourd'hui. L'expansion est exclusivement due à la forte augmentation de la base monétaire qui est passée de à 98% du PIB en 12 ans. Ceci s'explique par les opérations d'open market détaillées précédemment. D'ailleurs, nous constatons que cette évolution s'est faite par étapes qui représentent les principales interventions de la BNS : automne 2008 (crise financière mondiale), été 2011 (tensions dans la zone euro conduisant à l'instauration du taux plancher), été 2012 (phase aigüe de la crise euro), fin 2014 (défense du taux plancher), début 2020 (pandémie) (BNS, 2022). [...]
[...] Aujourd'hui, après une forte augmentation de l'offre monétaire par la BNS et une baisse du taux directeur à le point d'équilibre sur le marché monétaire se trouve à CHF 1'126'735mio. Cela signifie que la demande a également augmenté depuis 2008. La demande dépend du PIB, du taux d'intérêt et de la préférence pour la monnaie. Le PIB a progressé de presque 22% depuis 2008 alors que le taux d'intérêt a diminué de 3,5pts. Les fluctuations exogènes de la demande ne sont pas quantifiables. [...]
[...] C'est la monnaie centrale qui compte la plus grosse progression avec une multiplication nominale par 16. Malgré cette politique monétaire expansionniste, le CHF a continué de s'apprécier par rapport aux monnaies étrangères. La troisième partie illustre graphiquement la relation entre marché monétaire et taux de change. Selon la théorie, le CHF aurait dû se déprécier depuis 2008 en raison de la politique accommodante de la BNS. Seulement, la BCE a mené une politique encore plus accommodante en baissant de manière plus forte ses taux directeur. [...]
[...] Deuxièmement, à cause des agents domestiques qui préfèrent détenir leurs avoir en monnaie par souci de sécurité car ils n'ont plus confiance en leurs banques ou parce qu'ils n'ont plus confiance aux marchés et préfèrent être liquide ou parce qu'eux aussi anticipent une appréciation future du CHF. Il est difficile de dire quelle cause est la plus importante tant l'instabilité de l'UE est élevée mais tant les actifs atteignent des niveaux si élevés que le risque d'éclatement d'une bulle est élevé. Conclusion La politique monétaire de la BNS a sensiblement changé depuis la crise financière mondiale de 2008. [...]
[...] La figure 3 expose l'évolution de l'indice des prix à la consommation avec comme valeur de base 100 en décembre 2020. C'est la courbe verte qui est en relation avec l'échelle de droite. On voit que depuis 1995 l'indice a progressé de seulement 15%. Cela signifie que sur les 27 dernières années, l'inflation moyenne annuelle de la suisse est de 0,5%. En comparaison, l'UE (union européenne) affiche une inflation moyenne de par année (France Inflation, 2022). Comme l'inflation est très basse, les résultats en termes nominaux ne diffèrent pas sensiblement des résultats en termes réels. [...]
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