crise des subprimes, notion de juste valeur, comptes de résultats, banques, titrisation, subprimes, crise financière, valorisation des instruments financiers
Ce mémoire se pose la question de l'impact de la comptabilisation à la juste valeur des actifs et des passifs financiers des banques sur la crise des subprimes. La valorisation des instruments financiers à la juste valeur a entraîné des plus-values dans les comptes de résultats des banques jusqu'à l'été 2007.
A partir de ce moment, la valeur des instruments financiers liés aux prêts hypothécaires américains n'a cessé de diminuer. L'ensemble des banques en a subi les conséquences, via la titrisation. Cela a entraîné de lourdes pertes dans les comptes de résultats des banques, pertes qui paraissaient d'autant plus importantes en comparaison des bénéfices réalisés jusque-là.
Ces pertes vertigineuses ont largement participé à la défiance des marchés vis-à-vis des banques. Avec la disparition des marchés, et en vertu de l'application des normes IAS 39 et IFRS 7, les banques ont dû avoir recours au mark to model pour valoriser leurs instruments financiers. Elles se sont alors montrées incapables de communiquer clairement sur ces modèles de valorisation. Elles ont ainsi encore une fois renforcé la défiance des marchés.
Lorsqu'un problème survient, la première réaction est d'en chercher la cause et les responsables. Le cataclysme financier que nous vivons est arrivé brutalement. La communauté financière a été sourde aux signes avant-coureurs de cette dépression et a été surprise par l'enchaînement des difficultés. Elle était loin d'imaginer l'ampleur de ce qui s'est passé car elle a occulté la corrélation entre les différents marchés et leurs acteurs.
L'économie est devenue une immense trame où tout s'entrecroise et s'entrecoupe ; l'interconnexion du monde économique et financier est telle qu'il fallait craindre un effet domino. Parmi les différents coupables désignés, on cite principalement les traders de Wall Street et de la City qui sont surnommés les « apprentis sorciers » de la finance, le marché hypothécaire américain avec ses crédits « ninja » (No Income No Job and Asset) et leur octroi excessif, la titrisation débridée d'actifs financiers, les agences de rating et leur manque de réactivité ou encore les normes comptables internationales et l'application de la juste valeur.
On peut en effet se demander quel a été l'impact de la comptabilisation en juste valeur sur la crise financière. Il peut paraître excessif de faire porter à des normes comptables la responsabilité d'une crise de confiance du secteur bancaire qui résulte de nombreux facteurs et qui signe la fin d'une période euphorique quelque peu anormale pour les banques. On ne peut cependant pas nier qu'appliquer la notion de juste valeur dans la période actuelle pose de sérieux problèmes.
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par notre comité de lectureDepuis l'arrivée sur le marché du travail et de la consommation de la génération Y, qui...
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Le terme "logistique" a été emprunté au domaine militaire et concerne la gestion des flux d'approvisionnement, de stockage et du transport des biens.
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