La comptabilité en partie double, née dans l'Italie du moyen âge et codifiée pour la première fois à la fin du XVe siècle, est aussi ancienne que le capitalisme actionnarial. Elle est en effet une conséquence indispensable de la séparation entre gestionnaires et propriétaires des entreprises, en permettant à ces derniers de disposer d'informations financières comparables d'une entreprise à une autre pour effectuer des choix d'investissement rationnels.
Depuis ses lointaines origines, la comptabilité est donc restée soumise à un ensemble constant d'exigences.
Ces exigences fondamentales expliquent le besoin de conventions communes, au moins à partir d'un certain niveau de complexité des activités financières et d'exploitation des entreprises. De fait, l'évolution historique a vu la normalisation comptable prendre un caractère de plus en plus impératif avec le temps : de pratiques généralement acceptées à l'origine, les conventions comptables sont peu à peu devenues des règles codifiées par des professionnels, puis de véritables normes imposées par l'autorité publique de manière plus ou moins directe selon les pays.
L'étendue des informations dont la préparation est régie par les normes comptables fait l'objet de débats dont l'intensité croîtra probablement au cours des années à venir.
Deux événements à peu près simultanés, l'adoption des normes comptables internationales par l'Union européenne et l'apparition de scandales comptables spectaculaires depuis la fin de l'année 2001, ont placé la comptabilité au cur du débat sur le fonctionnement des marchés financiers. Alors qu'elle n'intéressait jusque-là qu'un cercle étroit de spécialistes, la normalisation comptable est subitement devenue un thème d'actualité largement débattu.
En effet, parmi les multiples thèmes soulevés qui ont marqué cette nouvelle phase de développement de la comptabilité est celui relatif à l'évaluation comptable : doit-on évaluer les comptes comptables selon leurs valeurs d'entrées et les conserver tout au long de leur période de possession, tout en négligeant les influences économiques ? Ou bien s'adapter aux évolutions des marchés financiers et adopter des mesures d'évaluation plus dynamiques mais aussi fluctuantes ?
Ainsi, le coût historique, caractérisé par son conservatisme, est-il le plus prudent, fiable et trace au mieux l'image fidèle des entreprises ? Ou bien celui de la « juste valeur » (fair value) est peut-être le plus émotionnel puisqu'il mêle des enjeux théoriques et empiriques qui sont au cur des interrogations contemporaines sur les normes comptables ? Ou bien encore doit-on chercher un certain rythme de mesure qui tient compte des deux notions à la fois afin de satisfaire les besoins communs en terme de qualités des informations comptables ?
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par notre comité de lectureUne immobilisation correspond à l'affectation d'un bien à l'exploitation afin de...
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Le terme "logistique" a été emprunté au domaine militaire et concerne la gestion des flux d'approvisionnement, de stockage et du transport des biens.
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